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Le Green
Dans ce volet de Rencontres avec les marchands, nous parlons à Laura MacNutt de KingsPIER vintage à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Laura explique comment son œil pour le design et son amour pour des textiles de qualité l’ont inspirée à commencer à collectionner des pièces vintage uniques il y a des années. Elle décrit comment l’art et la durabilité sont une partie importante de son activité, et comment le commerce électronique l’aide à établir des liens avec les clients à l’extérieur de son emplacement sur la côte est.
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Clover : Bonjour Laura! Dites-nous comment vous êtes devenue la fashionista vintage d’Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Laura MacNutt : J’ai étudié le textile et les beaux-arts, puis j’ai pratiqué l’architecture pendant plus d’une décennie avant de transférer ces compétences à l’industrie du cinéma. En tant que conceptrice de production et directrice artistique, j’ai participé à l’approvisionnement d’articles de garde-robe pour les séries télévisées de drames historiques. J’ai profité de ma passion pour le textile pour commencer un deuxième travail de collection d’articles précieux. Cela est très en lien avec une appréciation des vêtements artisanaux et de la mode lente par rapport à la mode rapide.
Clover : Veuillez expliquer ces mots tendances : mode « lente » contre mode « rapide ». Comment faites-vous la distinction entre les deux?
MacNutt : La définition de la mode rapide de nos jours est sujette à débat. De mon point de vue, la mode lente est la mode qui respecte le tissu, les fibres et s’il s’agit de matières naturelles ou synthétiques spécifiques au site. Apprécier la façon dont un vêtement est conçu et créé, avec l’intention d’une endurance fonctionnelle; il n’y a pas d’obsolescence prévue.
Donner intentionnellement un aspect vieilli à un vêtement est l’antithèse de la mode lente. Par exemple, le denim vieilli mécaniquement donne une image fausse de « l’expérience » réelle qui cause la décoloration, l’effilochage et la patine. Il s’agit d’un faux produit et il nécessite ironiquement une énergie de fabrication supplémentaire. Le denim doit refléter le corps et les expériences individuels de l’utilisateur, ce qui se traduit par un assouplissement personnalisé et un ajustement parfait.
Clover : Et il se retrouve probablement dans une décharge très rapidement.
MacNutt : Exactement! Avant la tendance du commerce électronique durable, c’était ma mission sans anticiper consciemment le mouvement de la mode lente. J’avais l’intention de proposer la durabilité, en mettant l’accent sur le savoir-faire et l’élément humain des vêtements et de la haute couture. En termes de mode rapide, j’ai été choquée par les problèmes tragiques de droits de la personne et par la mauvaise qualité des vêtements de l’industrie des vêtements. L’un est une conséquence de l’autre. Les vêtements sont devenus jetables et superficiels par rapport à un vêtement qui avait une utilité et un but.
Clover : Comment avez-vous transformé votre vision en entreprise?
MacNutt : J’ai toujours cru que ce serait mon régime de retraite, que je pourrais perfectionner mes compétences entrepreneuriales et être mon propre patron. Il s’agit toujours d’un projet sur le long terme, car ce n’est pas un exercice de marge à but lucratif rapide. J’ai commencé dans une grange, puis j’ai travaillé depuis divers emplacements physiques. Depuis près de deux ans maintenant, j’ai la boutique actuelle du centre-ville d’Halifax.
Clover : Comment avez-vous choisi votre emplacement physique?
MacNutt : En théorie, le magasin cible l’industrie du tourisme et les étudiants. Nous avons cinq universités dans la région. C’est en face de notre théâtre dans un centre culturel. La rue Argyle est le cœur de notre centre-ville. Cela semblait être un endroit formidable lorsque j’ai déménagé. Mais évidemment, nos entreprises ont énormément souffert de la COVID.
Clover : Les jeunes sont-ils votre clientèle principale?
MacNutt : Oui, heureusement, les jeunes sont de plus en plus informés sur la mode lente et durable. Et il y a beaucoup de consommation consciencieuse, ce qui est fantastique. Mais c’est aussi un spectre assez varié. Je travaille fort pour gagner une plus grande présence sur le marché dans la catégorie de 30 à 50 ans, car il y a une certaine nostalgie à propos des biens.
Au final, une partie de mon modèle consistera à effectuer un recyclage valorisant de certains vêtements; à ce moment-là, j’embaucherai quelqu’un pour m’assister et collaborer avec cette personne. J’ai tellement de morceaux de cuir, de fourrure et de tissu, des éléments vintage que nous voulons transformer en sacs. Et je suis enthousiaste à ce sujet. Mais je ne suis pas dans cette position pour le moment.
Depuis la COVID, nous avons listé plus de mille articles sur mon site Web. Et chaque article prend en moyenne environ 45 minutes à être documenté, téléversé et traité. Lorsque vous comptez tout ce temps, ce n’est pas une estimation généreuse. Quelle est la valeur de quarante-cinq minutes, comparée à la valeur immobilière d’un magasin, où les choses sont présentées d’une autre façon? Cela signifie un modèle d’affaires complètement différent, et représente un énorme défi. Et les clients ont perdu la capacité d’apprécier un vêtement dans ses trois dimensions : son odeur, sa sensation et son ajustement. Celles-ci sont difficiles à transmettre par une image bidimensionnelle.
Clover : C’est vrai. C’est irremplaçable, cette expérience de magasinage en « vrai ».
MacNutt : Tout à fait. Lorsque des clients dansent devant vous dans leurs vêtements spéciaux, c’est magique. Voir ces jeunes enfants aimer des vêtements qui ont été fabriqués avant leur naissance est tellement amusant.
Clover : Parlons de la façon dont votre entreprise utilise Clover.
MacNutt : Nous adorons notre Clover et le terminal virtuel. J’étais cliente d’une entreprise canadienne offrant un système de point de vente désastreux. Et nous sommes ravis de Clover pour les ventes en personne. Encore une fois, c’est d’interagir avec les clients en réalité, en trois dimensions, qui fait que le magasin en vaut la peine pour moi. Pour y parvenir, je dois aussi avoir une présence virtuelle. Mais je ne voudrais pas être une entreprise uniquement en ligne. Ce n’est pas pour moi.J’ai une merveilleuse gérante adjointe qui développe les cadeaux et la fidélité avec la boutique d’applications Clover. Étant donné que notre magasin physique a été fermé pendant une période prolongée, nous avons négligé cet aspect.Elle fait cet apprentissage rapide nécessaire. J’ai hâte de tirer profit de ces programmes de récompenses et d’envoyer des promotions aux clients. Cela sera essentiel au cours des prochains mois.Clover : Il semble que votre magasin physique soit à nouveau ouvert maintenant. Travaillez-vous principalement sur rendez-vous en ce moment? MacNutt : En fait, nous sommes ouverts régulièrement tous les jours sauf les lundis, aucun rendez-vous n’est nécessaire. Nous avons une capacité de 75 %. Nous avons donc été vraiment, vraiment chanceux en Nouvelle-Écosse et nous pouvons reprendre les affaires comme avant. La clientèle est toujours nerveuse, nous n’avons pas les foules auxquelles nous étions habitués. Nous reconstruisons cela lentement. Clover : Lorsque vous vous concentriez exclusivement sur les ventes en ligne, comment avez-vous aidé les clients à déterminer leur taille et les vêtements adaptés pour eux ou non, si vous ne pouviez pas être là en personne? Quelles étaient vos solutions de rechange lorsque vous n’avez pas pu exploiter votre entreprise comme d’habitude?MacNutt : Grâce à une documentation méticuleuse des vêtements, comme la mesure de chaque aspect de chaque pièce et la description de la qualité du matériau, etc., afin que les clients puissent se faire une idée précise du vêtement. Jusqu’à présent, nous avons eu des évaluations cinq étoiles et aucun retour de tout ce que nous avons expédié, que ce soit par livraison locale ou à l’étranger. Donc, je suppose que nous faisons ce qu’il faut. Mais encore une fois, c’est un grand compromis.Clover : Avez-vous remarqué un changement dans le nombre de vos clients internationaux pendant la pandémie?MacNutt : Il a été multiplié par quatre. Encore une fois, c’était une partie modeste de mon entreprise à la base. J’ai augmenté les ventes en ligne par l’entremise d’Etsy. À mon avis, ce n’est pas durable, en ce qui concerne le besoin de l’entreprise de prendre le l’ampleur. En Nouvelle-Écosse, je suis le plus important fournisseur de vêtements vintage pour hommes et le seul fournisseur de chaussures. Je sais donc que j’ai un avantage en ce qui concerne ce marché. Il s’agit simplement de trouver le bon levier pour nous faire remarquer de ces consommateurs.Clover : Quels sont certains de vos objectifs à court et à long terme, une fois que la pandémie sera complètement derrière nous?MacNutt : Sans aucun doute, le flux de recyclage valorisant. Il s’agira d’un sous-marché distinct de notre entreprise : création de gammes de sacs et d’autres produits recyclés. Et collaborer avec d’autres entreprises vintage en Nouvelle-Écosse pour des visites vintage. Nous créons une sorte de passeport vintage qui offrira des incitatifs pour avoir une véritable expérience vintage dans la province. Il identifiera les fournisseurs et décrira l’importance des produits d’époque. Ce sera une véritable expérience immersive.Clover : Pour finir, quels sont vos conseils pour la post-pandémie pour les autres propriétaires de petites entreprises?MacNutt : L’adaptabilité! Le mot « transition » est un tel cliché de nos jours, mais essayez de vous adapter à un marché en évolution. Ne vous limitez pas aux plans d’affaires conventionnels. Plutôt que de me sentir découragée par le changement, j’aime le célébrer et vivre l’aventure qu’il apporte.
Lisez davantage sur nos histoires de rencontres avec les marchands pour des histoires réelles de petites entreprises en action partout à travers le pays. Vous voulez figurer dans cette série? Envoyez-nous un message, et si nous pouvons vous inclure dans un prochain cycle d’entrevue, nous vous enverrons une invitation!
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